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Crédit d'impôt : ce que les entreprises vont en faire

le 03-01-2013
Source: www.lesechos.fr


Les chefs d'entreprise saluent l'initiative mais regrettent un dispositif sous-dimensionné par rapport à leurs coûts.

François Hollande était hier en déplacement dans l'entreprise Radiall pour faire le service après-vente du crédit impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice). Une initiative loin d'être superflue, car si l'on en croit le baromètre Viavoice pour Les Echos-Radio Classique et CCI France, 15 % des dirigeants d'entreprise interrogés ne connaissent pas l'existence du dispositif. Parmi les 85 % qui sont au courant, seuls 19 % estiment qu'ils vont s'en servir pour embaucher (contre 81 % qui repoussent cette option). Et 35 % pensent que le crédit impôt leur permettra d'investir.

Peu d'impact

Cette frilosité se retrouve lorsqu'on interroge directement les chefs d'entreprise. « Bien sûr, c'est un signe positif, mais ce n'est pas du tout à la hauteur du différentiel de coûts de main-d'oeuvre avec nos concurrents allemands notamment », explique Emmanuel Commault, directeur général de la Cooperl, une coopération qui regroupe 2.700 éleveurs porcins. Selon ce chef d'entreprise, le coût d'une heure de travail, charges comprises lui revient à 22 euros, contre 7 euros en Allemagne (où il n'existe pas de salaire minimum) :« 90 % de la main-d'oeuvre dans la production porcine outre-Rhin est d'origine étrangère en travail détaché, d'où les niveaux de salaire extrêmement bas qui nous font une concurrence déloyale », renchérit ce patron des Côtes d'Armor.

Dans un tout autre secteur, celui de l'imagerie médicale, le manque d'enthousiasme pour la mesure est partagé : « L'impact net pour notre entreprise sera quasiment nul si l'on tient compte des prélèvements nouveaux sur les entreprises qui ont été votés précédemment », témoigne Yves l'Epine, du groupe Guerbet (1.400 salariés dont 1.000 en France), qui réalise 70 % de son chiffre d'affaires hors de l'Hexagone.

« Appel d'air »

Des voix différentes se font toutefois entendre, par exemple dans le textile : « Pour notre branche, le Cice a un ciblage pertinent [entre 1 et 2,5 SMIC, ndlr] puisque 80 % à 90 % de la masse salariale du textile sera couverte », fait valoir Yves Dubief, Président de l'Union des industries textiles, qui s'exprimait le 6 décembre dernier devant la mission d'information parlementaire sur les coûts de production en France.

Dans l'industrie ou le conseil, de nombreux patrons auraient préféré un seuil plus élevé, à 3,5 SMIC. « On a tort de penser que les salaires compris entre 2,5 et 3,5 SMIC ne sont pas délocalisables. Une fois encore, on a confondu traitement social et traitement économique du chômage », juge Jean-Luc Placet, président d'IDHR et de la fédération Syntec. Le gouvernement a fixé des objectifs ambitieux de création d'emplois, pourtant très peu de chefs d'entreprise, même parmi les entreprises en croissance, parlent de recrutement. « Je compte transférer une partie de cet appel d'air sur les salaires, notamment pour ceux qui ont perdu le bénéfice des heures supplémentaires défiscalisées qui a été très mal vécu dans mon entreprise », indique Arnaud Frey, PDG d'Extia, une entreprise de conseil en ingéniérie de 500 salariés basé à Sèvres, en banlieue parisienne. Vu le contexte économique incertain, les dirigeants ont plutôt tendance à privilégier la restauration de leurs marges. D'après le baromètre Viavoice, 22 % entendent choisir cette option.


Source: http://www.lesechos.fr


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